Hier, nous fêtions le dixième anniversaire de la loi Copé-Zimmerman, l’une des rares loi sur l’égalité – si ce n’est la seule – à être effective – au moins en partie. Elle impose un quota de 40 % de femmes dans les conseils d’administration (CA) des entreprises cotées (CAC 40 et SBF 120), mais aussi celles comprenant un minimum de 250 salarié·e·s et/ou qui enregistrent un chiffre d’affaires annuel de plus de 50 millions d’euros.
Le bilan est très positif, du moins pour les 120 premières : leur taux de féminisation des CA est passé d’à peine 10 % au moment de la loi à 45,2 % en 2020 (selon le cabinet Ethics & Board, 2020).
D’après le bilan de la loi Copé-Zimmerman établi par le Haut Conseil à l’égalité, la France est désormais première au niveau de l’Union européenne et seconde au plan mondial derrière l’Islande.
Si l’accès des femmes aux hautes responsabilités fait partie des enjeux de l’égalité, cette progression incontestable de la parité au sommet est-elle synonyme pour autant d’avancées réelles en matière d’égalité professionnelle ?
“La France est devenue le premier pays européen et le deuxième pays au niveau mondial, derrière l’Islande, à #féminiser ses conseils d’administration.” Hier mercredi 27 janvier, Élisabeth Moreno s’exprimait à l’Assemblée nationale devant la délégation aux droits des femmes à l’occasion des dix ans de la loi “relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle” dite loi Copé Zimmermann.
La ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes rejoint ainsi Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher qui ont récemment fait des propositions analogues.